UN BATIMENT POUR UN MEILLEUR AVENIR
La construction du bâtiment du Centre de Supervision des réseaux accompagne le processus de réorganisation de la RTM et marque sa volonté de se moderniser en répondant à une demande globale d’amélioration et d’extension du système de transports en commun intercommunal et multimodal.
Dans ce site informel aussi bien urbainement qu’architecturalement, l’insertion de ce bâtiment neuf est donc pour nous l’occasion d'annoncer ce changement d’époque. Il est donc essentiel de donner à ce lieu un « bâtiment-symbole » pensé comme une vitrine de la RTM. Un bâtiment volontaire et contemporain voulu à l’image du changement de dimension du réseau de transports.
UNE IMPLANTATION CREATRICE DE LIEUX
Nous avons choisi une implantation en équerre qui vient s’ancrer sur le bâtiment d’exploitation existant qui marque notre volonté de donner une cohérence au site et non d’en faire une collection d’édifices qui s'ignorent. Cette équerre définit alors deux espaces. Un espace ouvert et planté, limité par la façade unitaire et monolithique du CSR. Puis, un « intérieur d’îlot » préservé du parking et correspondant aux bureaux et locaux techniques, qui serait réservé au personnel et aux exploitants. Il vient se rattacher au bâtiment existant par une « écharpe » aérienne en verre. Du bâtiment existant, nous utilisons l’escalier et l’ascenseur pour des raisons économiques mais surtout fonctionnelles. Notre projet, bien qu’en rupture formelle avec les constructions aux alentours perpétue une continuité.
UNE ARCHITECTURE FONCTIONELLE DANS UNE SEQUENCE SPATIALE
Chacun des volumes doit être compris comme fonction critique adaptée à sa fonction puis replacé à l’intérieur d’un dispositif spatial d'ensemble.
Nous avons créé une architecture volontaire, expressive et fonctionnelle, bien que fortement contrainte par l’obligation de se soulever de terre afin de laisser passer les trains. Ce soulèvement permet pourtant de créer une séquence d’entrée en dégageant un passage puis un hall double hauteur sous le CSR. Il permet également d’y insérer la formation traitée comme un volume et une fonction autonome.
Passée cette séquence d’entrée, le projet est constitué autour d’un noyau vertical qui distribue la salle CSR et trois plateaux de bureaux. Ceux-ci sont modulables grâce à une structure périphérique fine sans points porteurs centraux. Les plateaux sont tous reliés au bâtiment existant d’exploitation par une liaison vitrée où sont situés les lieux de rencontre du personnel. Cette liaison est visible depuis les quais du métro.
UNE COMPACITE ADAPTEE AU PROGRAMME ET AU SITE
Nous avons volontairement choisi de superposer les services afin de limiter l’emprise au sol du projet dans une perspective d’évolution du site et ainsi limiter le nombre de noyaux de circulations verticales. Les contraintes techniques qui nous étaient données ont défini naturellement un niveau de référence à 6,40m au dessus du sol qui permet ainsi de surplomber les voies C'est à partir de ce niveau de référence que sont répartis les services.
Chaque unité fonctionnelle occupe un niveau ou un secteur délimité, organisé autour du noyau principal. A rez-de-chaussée, la formation possède son accès indépendant sans passer par le hall.
UN PROJET REALISTE ET SIMPLE
Réaliste
- Parce qu'il sait mettre à sa vraie place la valeur d'usage en installant les agents dans des lieux agréables ;
- parce qu’il sait inscrire le bâtiment dans la durée par une approche technique précise et bienveillante, compatible avec le cadre budgétaire ;
- parce qu’il sait dessiner un nouveau bâtiment en intelligence avec le quartier et le paysage et lui conférer une belle identité par rapport à cet environnement.
Simple
- Parce qu'il va à l'essentiel en répondant vraiment et sans détour à la question posée au concours tout en valorisant le contexte global c'est-à-dire en produisant des formes justes, conciliables, durables et aimables.
