Depuis quatre siècles d’une multitude d’adjonctions, de modifications et de changement d’affectation (couvent, tissage, hôpital militaire, école d’architecture). Depuis 1926, avec le percement de l’avenue de Verdun et l’extension de la gare de l’Est jusqu’à l’incendie de 1991, une partie de ses bâtiments ont été mutilés ou supprimés. Le projet accepte cet héritage d’un bâti qui a la particularité de n’avoir jamais connu de véritable état d’origine. Il cherche à respecter la lisibilité des strates successives, accumulées au cours du temps, à redonner une cohérence aux bâtiments et à insérer chaque période d’une histoire dans un nouveau contexte.
Cette approche implique la dissociation de différents modes d’intervention, allant de la restauration de parties historiques (chapelle, façade est, escalier d’honneur…), à la préservation de certains éléments domestiques ou des traces d’appropriation successives et à la mise en œuvre de structures contemporaines adaptées à la nouvelle fonction résidentielle. Le nouveau programme, un centre d’accueil international pour les artistes en résidence à Paris, offre la liberté programmatique qui permettra de donner un nouveau sens à ces espaces chargés d’histoire.